Partie II- LES MEFAITS DU COCA-COLA
LA CAFEINE
La caféine de formule C8H10O2N4 est surtout présente dans les plantes tropicales et a été utilisée originellement en tant que médicament pour guérir les problèmes de fatigue, cardio-vasculaires et nerveux.
La caféine est un composé cristallin, incolore, peu soluble dans l'eau, de caractère basique.
L’effet stimulant du café lui vient en grande partie de son action sur nos récepteurs membranaires à l’adénosine*.
Les méfaits
Après 4 à 5 jours de consommation quotidienne, une tolérance aux effets stimulants de la caféine peut apparaître, une dépendance et un syndrome de sevrage en cas d'arrêt brutal de la consommation. Les signes de sevrage avec irritabilité, somnolence, asthénie (fatigue), céphalées et parfois rhinorrhée* peuvent persister pendant les 18 à 24 heures suivant la dernière prise. Chez un grand nombre de sujets une dose de caféine au delà de 1000 mg en prise unique peut provoquer des signes d'intoxication aiguë avec une insomnie majeure, un état de confusion net, des flushes cutanés, une dyspnée (difficulté respiratoire) et une arythmie cardiaque. Une administration de caféine dépassant 5000 mg peut être mortelle. De plus, si la dose est très élevée (450 mg), la caféine peut provoquer la libération spontanée d’ions de calcium dans les muscles, déclenchant des petits tremblements involontaires, ainsi que l’augmentation de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque. La caféine est aussi à l’origine de cancers (du sein, de la vessie, du côlon), de glaucomes*, d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires. Elle peut également être la cause de cholestérol, de polyarthrites rhumatoïdes*, de symptômes cutanés allergiques, voire de fausses couches et d’une dégradation de la qualité du sommeil.
*Adénosine: glucide hydrolysable dont les dérivés phosphorés jouent un rôle important dans le métabolisme énergétique et dans la transmission de messages hormonaux.
*Rhinorrhée: écoulement de sérum par le nez.
*Glaucome: une perte de vision évitable causée par une pression excessive dans l’œil qui endommage le nerf optique.
*Polyarthrite rhumatoïde: affection inflammatoire simultanée d’articulations.
LE SACCHAROSE
Le saccharose est un glucide de formule brute: C12H22O11. Le saccharose est le sucre produit à partir de la canne à sucre et de la betterave.
Vous devez savoir qu'un litre de Coca-Cola contient 22 morceaux de sucre raffiné. Nous étudierons tout d'abord les effets du saccharose au niveau de la dentition puis au niveau glycémique.
1°) Sur les dents
Le saccharose est le plus cariogène des aliments. Son association avec l'acide phosphorique contenu dans le Coca-Cola affaiblit l’émail dentaire et donc favorise l'apparition de caries.
Au contact du saccharose, les bactéries de la plaque dentaire le transforment en un acide ce qui provoque un phénomène de déminéralisation de la dent. La carie dentaire est provoquée par des interactions entre les bactéries et certains constituants du régime alimentaire induisant la formation d’acides, une forte diminution du pH de la plaque dentaire et une déminéralisation de l’émail.
2°) Au niveau de la glycémie
Le saccharose est un sucre "double" (disaccharide) regroupant deux sucres "simples" (monosaccharides): un glucose et un fructose. Lors de son hydrolyse* le saccharose est divisé en sucres "simples". Le saccharose apporte donc du fructose et du glucose. Si nous absorbons une grande quantité de saccharose le taux de glucose dans le sang appelé "glycémie" augmente.
La glycémie ne devant dépasser une certaine valeur, l'insuline entre en jeu. L'insuline est une hormone constituée de 4 chaînes polypeptidiques, c’est un peptide à 2 chaînes d'acides aminés: une chaîne α de 21 acides aminés et une chaîne β de 30 acides aminés. Elle est sécrétée par le pancréas, glande de l'appareil digestif dont 1% du volume est constitué des îlots de Langerhans*. Les cellules bêta de ces îlots produisent l'insuline, dès que le taux de glucose dans le sang (glycémie) dépasse 5,8 mmol/L. Son effet est hypoglycémiant : elle favorise le retour de la glycémie à la valeur basale située entre 3,9 et 5,8 mmol/L. Grâce à l'insuline, le glucose va être stocké dans l'organisme, en grande partie dans le foie et les muscles sous forme de glycogène*, dans les tissus adipeux sous forme de lipides.
Par conséquent le Coca-Cola peut favoriser une hyperglycémie et provoquer un surpoids.
Il est connu que le glucose est le sucre qui élève le plus fortement le taux de glycémie et donc le taux d'insuline. Plus le taux d'insuline s'élève et plus les cellules réagissent en devenant résistantes à l'insuline. C'est cette augmentation de résistance trop importante qui est à l'origine du diabète de type 2. Les cellules étant devenues résistantes à l'insuline elles stockent de moins en moins de glucose. Comme ce dernier est moins stocké il se retrouve en plus grande quantité dans le sang.
Enfin, le saccharose consomme des minéraux de l’organisme pour son métabolisme, sans en apporter, d’où son effet déminéralisant. Cet élément ayant un effet négatif pour l'image du Coca-Cola, la firme a lancé le Coca-Cola light, contenant quant à lui de l'aspartame ...
*Hydrolyse: casse avec une molécule d'eau.
*Langerhans: cellule de l'épiderme et îlots dans le parenchyme (tissu) du pancréas.
*Glycogène: glucide de l'amidon formant la réserve de glucose.
L'ACIDE PHOSPHORIQUE
Les boissons au cola, contiennent de l'acide phosphorique repéré par le code alimentaire européen E 338.
Nous nous intéresserons tout d’abord à la nature de l’acide phosphorique, puis nous montrerons quels sont ses risques à l’état pur et enfin, les effets de l’acide phosphorique du Coca-Cola sur l’organisme qui constitueront notre dernier point d’analyse.
L’acide phosphorique H3PO4 possède trois hydrogènes acides. Il s’agit d’un polyacide.
Lors d’un contact cutané l’acide phosphorique peut entraîner des brûlures ou des lésions plus ou moins graves selon la concentration de la solution et selon la durée de contact avec cette solution. De même si l’acide phosphorique entre en contact avec les yeux, d’après des études réalisées chez les animaux, les solutions concentrées peuvent causer des brûlures graves et des dommages permanents.
Cependant en ce qui concerne notre étude, il est évident que de tels symptômes n’entrent pas en jeu.
L’emploi de l’acide phosphorique n’est pas clair car la plupart des recettes sont tenues secrètes. Il est utilisé comme antibactérien. En effet en présence d’acide phosphorique, les conditions de croissance ne sont pas réunies pour les micro-organismes tels que les champignons ou les bactéries. L’acide phosphorique agit donc en tant qu’inhibiteur de croissance. De plus l’acide phosphorique est employé comme agent acidifiant. Le Coca-Cola est une boisson très acide, plus acide que le jus de citron ou le vinaigre.
L’acide est également considéré comme un goût agréable et rafraîchissant. L’utilisation de l’acide phosphorique est probablement due à son faible coût et à sa disponibilité au moment du développement de la boisson. L’acide décape l’émail des dents, provoquant des érosions dentaires par effet chimique. La forte teneur en sucre du Coca-Cola offre un mélange sucre-acide particulièrement favorable au développement de la carie dentaire. Il enlève le calcium, provoque de l’ostéoporose, des calculs rénaux, et engendre des problèmes au niveau des reins. On constate également des conséquences au niveau de la gorge (brûlure, toux, essoufflement, maux) et au ventre (douleur abdominale, brûlure).
La législation autorise une teneur maximale de 0,60g/L d’acide phosphorique.
LA COCAINE
Elle provoque des insomnies, des amnésies, des troubles de l'attention ainsi que des phases d'excitation. Chez les personnes les plus fragiles, elle peut être la cause de troubles psychiques, d’une grande instabilité d'humeur, de délires paranoïdes (notamment au bruit) ou d’attaques de panique et de dépressions sévères. La consommation de cocaïne génère de l’agressivité, allant jusqu’à des dépenses compulsives, des actes de violence ou des agressions sexuelles.
Le consommateur devient vite dépendant: la cocaïne lui permet d’avoir plus souvent un état de bien-être, d'euphorie et de toute puissance.
Ses effets neurologiques peuvent provoquer des tics et des crises d'épilepsie, et en attaquant les nerfs optiques, elle peut produire une baisse importante de l'acuité visuelle. Elle amène les consommateurs à un fort amaigrissement et affaiblissement de l'organisme. Sa consommation entraîne des troubles digestifs et des vomissements, des crampes, des spasmes et des tremblements. La cocaïne provoque une contraction des vaisseaux sanguins; les tissus s'appauvrissent alors et se nécrosent. Elle est à l’origine de troubles du rythme cardiaque, pouvant aller jusqu’à l'hypertension, l'infarctus et des accidents cardiaques. Elle peut être la cause d’une gynécomastie (développement mammaire) et d’une galactorrhée (sécrétion de lait) chez l’homme. Elle peut interrompre les règles chez la femme et engendrer des malformations chez l'embryon.
Les virus des hépatites A, B et C peuvent se transmettre lors d’un usage collectif des pailles.
Enfin, les produits de coupe comme la phénacétine* peuvent produire des hallucinations et des pertes de mémoire, et entraîner des atteintes rénales et des cancers.
*Phénacétine: composé organique aromatique utilisé principalement comme analgésique.
Pour le Coca-Cola Light
L’ASPARTAME se décompose en méthanol (alcool), en DKP*, et en formaldéhyde* lorsque la température atteint 30°C (température vite atteinte dans l’estomac ou à l’extérieur). La phénylalanine* peut entraver le développement cérébral chez les enfants ayant la phénylcétonurie*. L’aspartame provoquerait des cancers mais cela n’a pas été encore tout à fait démontré. Il est la cause de migraines, de dégénérescence du système nerveux et de la maladie d’Alzheimer. Sa consommation excessive engendre des difficultés d’élocution et de marche, une baisse de l’acuité visuelle et des vertiges. L’aspartame entraîne également des lupus*, des scléroses en plaque et tumeurs (aux cerveaux, testicules, ovaires, utérus et pancréas). Il provoque aussi le diabète, l’impotence, la stérilité, l’accès de rage, des dépressions, jusqu'à des tendances suicidaires et la mort.
*DKP (dicétopipérazine; dipeptide cyclique): amide (dérivé de l'ammoniac par acylation, fixation sur une molécule d'un composé chimique) résultant de la concentration de 2 acides aminés. Le DKP provoque des tumeurs au cerveau.
*Formaldéhyde (aldéhyde formique): éthanal, produit par déshydrogénation de l'éthanol.
*Phénylalanine: acide aminé sanguin précurseur de la thyroxine (hormone de la thyroïde sécrétant des hormones intervenant dans la croissance et le métabolisme général).
*Phénylcétonurie: maladie héréditaire grave caractérisée par une arriération mentale et des troubles neurologiques.
*Lupus: affection cutanée d’origine tuberculeuse, à tendance envahissante et destructrice.